Des proches de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo qui étaient en exil depuis la crise post-électorale de 2010 ont exprimé mercredi leur volonté de prendre une part active dans la réconciliation nationale et dans la reconstruction du pays.

"C'est dans la mutualisation de nos synergies, dans la conjugaison de nos intelligences que nous pouvons construire ce pays et parachever la réconciliation nationale", a estimé l'ex-ministre de la Défense de Laurent Gbagbo, Bertin Kadet lors d'un entretien avec la presse.

De son avis, chacun doit jouer sa partition pour dynamiser la cohésion sociale.

"Il faut consolider la fraternité, la solidarité, gages de la paix, de la stabilité. Nous sommes venus nous mettre au service de notre pays pour apporter notre contribution pour une paix définitive en C?te d'Ivoire", a noté pour sa part Watchard Kedjebo, un ex-leader des jeunes pro-Gbagbo.

Au plus fort de la crise post-électorale qui a déchiré la C?te d'Ivoire en 2010-2011, nombre d'Ivoiriens majoritairement pro-Gbagbo avaient pris le chemin de l'exil.

Selon des statistiques du Service d'assistance et d'aide aux réfugiés et apatrides (SAARA) et du HCR, sur près de 300.000 Ivoiriens qui avaient quitté le pays au début de la crise pour se réfugier dans des pays limitrophes, les deux tiers ont pu retourner au pays à ce jour.

Les autorités et les organisations humanitaires continuent la sensibilisation, pour le retour "dans la sécurité et la dignité" des personnes en exil, estimant que la normalité est effective dans le pays.

Pour elles, les exilés et réfugiés devraient rentrer "sans crainte" pour prendre part à l'oeuvre de reconstruction du pays.