Les archives et matériaux historiques du gouvernement japonais montrent que le Japon a reconnu publiquement et dans les documents officiels dans les années 1920 et 1930 que les ?les Xisha en mer de Chine méridionale appartiennent à la Chine, a déclaré Zhu Jianrong, professeur de relations internationales à l'université Toyo Gakuen à Tokyo, Japon.

Par ailleurs, il y a également des preuves qui montrent que le Japon savait depuis le début que des pêcheurs chinois vivaient sur les ?les Nansha au début du 20ème siècle, ce qui représente un soutien fort en faveur des revendications de la Chine sur ces ?les, selon le professeur.

Ces archives gouvernementales et enregistrements historiques montrent que le Japon savait depuis le début que les ?les Xisha et les ?les Nansha appartiennent à la Chine, et soulèvent des questions quant à la raison pour laquelle il avait agi comme s'il ne savait pas la vérité, a ajouté M. Zhu.

En 1933, la France a envahi neuf ?les des ?les Nansha. A ce moment-là, les journaux avaient rapporté par erreur que la France avait occupé les ?les Xisha. Le gouvernement chinois d'alors avait immédiatement déclaré que les ?les Xisha appartenaient à la Chine. L'incident a également attiré l'attention du Japon.

D'après un document des archives diplomatiques du ministère japonais des Affaires étrangères, le consul général japonais d'alors à Nanjing en Chine avait envoyé un télégramme le 19 juillet 1933 au ministère japonais des Affaires étrangères, dans lequel il déclarait que "les neuf ?les occupées par la France comme l'avaient affirmé les journaux faisaient partie des ?les chinoises Xisha", et avait demandé au gouvernement japonais de suivre l'affaire.

Quand le Japon a appris que les ?les que la France avait occupées à ce moment-là faisaient partie des ?les Nansha, le Yomiuri Shimbun, un des journaux les plus lus au niveau national, publiait un article le 21 juillet 1933 qui citait un rapport envoyé par l'ambassadeur japonais d'alors en France, Nagaoka, au ministère japonais des Affaires étrangères.

Dans ce rapport, Nagaoka expliquait qu'il y avait toujours eu des Chinois sur l'?le Zhongye des ?les Nansha, alors que sur l'une des neuf ?les occupées par la France, il y avait également des signes que des Chinois avaient vécu là auparavant.

M. Zhu a également découvert des archives gouvernementales qui montrent que le gouvernement japonais a reconnu que les ?les Xisha appartenaient à la Chine.

En 1938, les autorités coloniales fran?aises d'Indochine ont envahi les ?les Xisha. Le 8 juillet 1938, le Yomiuri Shimbun publiait un article en Une intitulé "Le Japon porte plainte contre la France, les ?les Xisha appartiennent apparemment à la Chine".

L'article a décrit en détail comment le vice-ministre japonais des Affaires étrangères Horiuchi avait convoqué l'ambassadeur fran?ais au Japon et demandé à la France de se retirer des ?les Xisha, en affirmant que les ?les faisaient "définitivement" partie du territoire chinois.

Le rapport a également évoqué le gouvernement japonais et a également décrit deux incidents attestant que les ?les Xisha appartiennent à la Chine. Premièrement, un haut-dignitaire en charge de la marine de l'Indonésie fran?aise en mer de Chine méridionale a déclaré à une entreprise japonaise en 1929 que les ?les n'étaient pas fran?aises. Deuxièmement, un officiel chinois en charge des affaires civiles de la province chinoise du Guangdong a publié un avis public en 1921, déclarant que les ?les Xisha seront administrées par la branche du département de l'administration civile du gouvernement sur l'?le chinoise de Hainan.

"Le Japon a reconnu que les ?les Nansha et Xisha appartiennent à la Chine non pas par gentillesse, mais parce qu'il comptait saisir ces ?les lui-même et ne voulait pas que la France obtienne des droits de préemption de ces ?les", a indiqué le professeur.

Plus tard, dans cette guerre brutale d'agression contre la Chine, le Japon a occupé illégalement les ?les Nansha et les ?les Xisha. La Chine a repris l'exercice de la souveraineté sur ces ?les après la fin de la Seconde Guerre mondiale.