Jeudi, le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé de ses v?ux un vote du parlement sur l'accord sur le nucléaire conclu en juillet par l'Iran et les grandes puissances.

"J'estime, comme je l'ai dit au président Hassan Rohani, qu'il n'est pas dans l'intérêt du pays d'ignorer le point de vue du Majlis (parlement iranien, ndlr) sur l'accord sur le nucléaire", a dit l'ayatollah, selon le site Web du guide suprême.

"Je ne demande pas au Majlis de rejeter ou de ratifier l'accord. Ce sont les représentants du Majlis qui doivent se prononcer'', a-t-il affirmé lors d'une réunion avec un certain nombre de hauts dignitaires religieux.

Certains responsables gouvernementaux iraniens se sont opposés à ce vote sur l'accord sur le nucléaire, invoquant qu'il créera des obligations juridiques qui contraindront l'Iran à mettre en ?uvre les dispositions de l'accord.

Le parlement iranien a besoin d'une loi élaborée par le gouvernement pour examiner l'accord et le mettre aux voix.

Jeudi, M. Khamenei a également indiqué que les sanctions imposées à l'Iran pour son programme nucléaire controversé ''doivent être levées, et non pas suspendues''.

"L'objectif des négociations sur le programme nucléaire était la levée des sanctions... Si les sanctions ne sont pas levées, il ne peut pas y avoir d'accord'', a-t-il affirmé.

M. Khamenei a ajouté que si les sanctions contre l'Iran ne sont que suspendues, l'Iran suspendra également ses activités nucléaires et ne prendra aucune autre mesure.

L'Iran et le groupe P5+1 - les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine plus l'Allemagne - sont parvenus à un accord complet sur le programme nucléaire de Téhéran le 14 juillet, ce qui a permis de résoudre un problème en suspens depuis une dizaine d'années.

L'accord historique doit - dans une certaine mesure - infléchir le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions occidentales et internationales pesant sur le pays.