Le ministère syrien des Affaires étrangères a jugé vendredi "non professionnel et pas neutre" un récent rapport de la Commission d'enquête de l'ONU qui a accusé l'administration syrienne de massives violations des droits de l'Homme.
Dans son dernier rapport sur la situation des droits de l'Homme en Syrie publié en novembre dernier, la Commission d'enquête de l'ONU a estimé que des civils innocents syriens sont les premières victimes de l'escalade des affrontements armés entre le gouvernement et les forces rebelles.
La commission a déclaré avoir re?u des témoignages crédibles sur l'exécution de captifs et des incidents de ciblage direct de civils par les bombardements aériens, y compris les "bombes baril", les tirs de roquettes et de mitrailleuses.
Dans une lettre adressée vendredi au Haut Commissaire de l'ONU sur les droits de l'Homme, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que ce rapport "hatif" était fondé sur les informations présentées par les pays partenaires de l'effusion de sang en Syrie et sur des rumeurs non confirmées.
Le ministère a par ailleurs déploré l'"ignorace continue" par la commission du fait qu'il y a des forces étrangères qui cherchent à fomenter des tensions interconfessionnelles en Syrie.