L'ex-ministre ivoirien des Affaires étrangères, Essy Amara, candidat à l'élection présidentielle du 25 octobre, "suspend" sa participation, estimant que les "conditions ne sont pas réunies" pour un scrutin "transparent et équitable".

Dans un communiqué publié mardi, à moins de 72 heures de l'ouverture officielle de la campagne électorale, Essy Amara observe que "les conditions du scrutin transparent et équitable ne sont toujours pas réunies". "En conséquence, je suspends ma participation à l'élection présidentielle d'octobre 2015", écrit-il.

Essy Amara subordonne l'"éventuel maintien" de sa candidature à la "prise en compte effective des légitimes exigences démocratiques et républicaines du peuple ivoirien".

Pour lui, "l'unique fa?on de renouer avec l'espérance démocratique est de garantir la lisibilité du scrutin en remettant à plat l'ensemble du processus à commencer par la Commission électorale et la sécurisation du scrutin".

Des candidats membres de la Coalition nationale pour le changement (CNC, opposition) dont l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny et l'ex-président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, ont organisé une marche pour exiger la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) et la démission de son président, Youssouf Bakayoko.

Ils ont menacé d'empêcher la tenue de l'élection si leurs exigences relatives au retour des exilés, à la libération des prisonniers de la crise post-électorale ne sont pas satisfaites.

Au total 10 candidats ont été retenus pour l'élection du 25 octobre à laquelle part favori le président sortant Alassane Ouattara.

Le scrutin est censé traduire le retour de la paix et la réconciliation nationale après la crise électorale de 2010 qui a fait au moins 3 000 morts en C?te d'Ivoire.